TRISTAN ET YSEULT
Le retour du Kevin des bois
Voilà bien longtemps qu'on n'avait pas eu de nouvelles de Kevin Reynolds, fervant compagnon de Kevin Costner dans ses années de gloire, où il réalisa notamment Robin des bois, prince des voleurs, puis Waterworld. Il est aujourd'hui de retour avec une nouvelle épopée historique. Avec le mythe de Tristan et Iseult, il s'attaque à un monument, auquel il réussit à donner un certain souffle, malgré des moyens considérablement diminués. On croit à son monde fait de tribus de petite taille, où châteaux et murailles auraient pu paraître aussi ridicule que les armées soulevées.
Les rivalités entre seigneurs ne sont pas nouvelles, et l'adultère non coupable, non plus. On pense forcément à Lancelot et Guenièvre, ou à des récits comme le 13 ème guerrier. Du coup, malgré des interprètes parfaitement impliqués et bien castés, on a tout de même une sensation de déjà-vu. Et ce ne sont pas les paysages léchés, les décors massifs ou les costumes élégants qui distingueront le film d'un Braveheart. D'autant que la bataille finale, au dénouement improbable, déçoit par sa faible ampleur. Mais Reynolds a gardé un sens du rythme et du spectacle, et on espère qu'il aura encore l'occasion de faire preuve d'imagination.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur