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LA BELLE ET LA BÊTE

Un film de Christophe Gans

Le charme opère toujours

Suite au naufrage des navires qui transportait toutes ses richesses, un marchand ruiné se retrouve contraint de s’exiler en pleine campagne avec ses six enfants. Lors d’une tempête de neige, il échoue par accident au cœur d’un royaume magique et, pour avoir tenté de voler une rose, se retrouver condamné à mort par une Bête terrifiante qui règne en ces lieux. Pour sauver son père et sa famille, Belle décide de prendre sa place et rejoint le château de la Bête. D’abord effrayée par son physique puis dégoûtée par son arrogance, Belle découvrira peu à peu le véritable secret de la Bête…

Les fans du dessin animé (Noël 1991 aux USA, Noël 1992 en France) ne devraient pas être trop déçus par cette adaptation du classique de Walt Disney. D'abord parce que la direction artistique et le effets spéciaux sont à la hauteur du défit de cette nouvelle version du conte de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve (après Cocteau et récemment Christophe Gans), certes édulcorée, mais chantée, qui fait la part belle à des objets qui parlent (une horloge, un chandelier, une armoire, un clavecin, une théière...). L'architecture du château est particulièrement torturée et même les scènes dans la forêt enneigée sont un régal d'ambiance entre réalisme et fantastique.

Toutes les chansons du film original sont au rendez-vous, réorchestrées et réinterprétées pour l'occasion, avec en prime deux bonus issus de la comédie musicale, ainsi qu'une nouvelle chanson de Céline Dion au générique de fin. Il faut dire que la québecoise avait décroché l'Oscar pour son interprétation de Beauty and the beast début 1992. Blockbuster assuré de ces vacances de Pâques, "La Belle et la Bête" souffre cependant d'un petit manque de rythme dans certaines scènes (la présentation du village, avec la chanson Belle par exemple), compensé par des scènes d'action maîtrisées ou de plus grande ampleur que dans le dessin animé, comme l'attaque du château.

Un des plaisirs du film consiste (pour ceux qui le verront en VO – ce qui est fortement recommandé) à s'amuser à reconnaître les acteurs ou actrices illustres qui se cachent derrières les différents objets animés. Fonctionnant toujours à merveille, les chansons signées Alan Menken et Howard Ashman (aidé par Tim Rice pour les nouvelles), auteurs du score de "Aladdin" et "La Petite Sirène", sont toujours aussi efficace, et celle portant le titre du film constitue bien le point d'orgue escompté. Une réussite, dont on peut certes questionner l'utilité, mais qui tout juste casser la baraque.

Guillaume GasEnvoyer un message au rédacteur

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