LES DESATREUSES AVENTURES DES ORPHELINS BAUDELAIRE
Un univers baroque à découvrir, pour une intrigue un rien expédiée
En cette fin d’année 2004, point de Harry Potter à l’horizon. Heureusement, pour stimuler l’imagination de ne nos chères « petites têtes blondes », voici sur les écrans, l’adaptation des trois premiers tomes des aventures des orphelins Baudelaire, par Lemony Snickets. Si les romans ne sont pas très connus en France, ce sont des best sellers aux USA, réputés pour la noirceur de l’univers dans lequel évoluent des trois enfants héros.
Cette noirceur se retrouve à l’image, au travers de décors qui transpirent une imagination tordue, et réjouissante (la maison suspendue à la falaise, l’œil loupe…), et de situation de torture qui feront le bonheur des enfants les plus cruels, le fameux conte tentant par divers moyens d’éliminer ses chers neveux et nièces (en les laissant dans la voiture au milieu d’une voie ferrée par exemple…). En bons sadiques, les adultes se réjouiront donc aussi de certaines situations, mais resteront un peu sur leur faim, face au jeu excessif des nombreux protagonistes : Carrey, à l’œil rond et exorbité, Cleese gothique, et Streep, terrifiée par les… agents immobiliers !
Un film qui ne manque pas d’idées dans son récit, où dans la représentation d’un imaginaire 19 ème siècle, où la magie n’est pas de mise, mais où les monstres existent. Un univers de petites légendes et de grandes mesquineries, fait pour donner courage aux enfants, et pour les inciter à explorer ce monde sans pitié qui les attend. A découvrir.
Olivier BachelardEnvoyer un message au rédacteur